Résumé
Par le biais de divers portraits, enquêtes, analyses d’œuvres et textes d’opinion mettant en relief les démarches artistiques ou sociales de compositeurs et de compositrices représentant plusieurs générations, ce numéro de Circuit porte un regard sur le métier de compositeur dans le contexte québécois en ce début de XXIe siècle, et aborde en filigrane les questions de l’identité et de la singularité, l’exercice de cette profession et notamment selon le milieu où elle est exercée. Ce numéro souhaite aussi générer, par la même occasion, des réflexions et des questionnements d’ordre sociologique sur le milieu de la création musicale au Québec et ses racines; celles, encore fragiles, du passé, et celles qu’il reste à inventer.
— Simon Bertrand
En ce sens, en affirmant leur individualité beaucoup plus que leur appartenance à un courant ou à une idéologie, si ce n’est à la musique contemporaine elle-même, les compositeurs actuels se retrouvent bien dans l’époque de ce qu’Isabelle Panneton a nommé «l’après-rupture», et que l’on pourrait aussi qualifier de période dénuée d’étiquettes, ces dernières étant considérées comme limitatives. Cette sortie de la labellisation par courant ou par mouvement est un des symptômes les plus significatifs du XXIe siècle […].
— Danick Trottier