Résumé
La musique savante peut persister dans sa vocation d’exprimer nos aspirations spirituelles les plus profondes. Elle peut servir à canaliser nos sentiments de transcendance, puisque de tels canaux font douloureusement défaut dans le contexte de laïcisation radicale dans lequel se trouvent les sociétés occidentales contemporaines. Est-il possible que la musique de concert, avec ses rites consacrés, le silence introspectif qui entoure l’exécution des œuvres, et même en raison de la durée de ses œuvres — ses «longueurs célestes» —, véhicule une forme de transcendance?