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Résumé

Après avoir cité le manifeste des Mélodistes indépendants, le critique musical de la Presse interroge ses signataires, Anne Lauber, Rachel Laurin, Alain Payette et Raymond Daveluy. Le groupe rappelle que la musique tonale n’a pas cessé d’exister, qu’il faut redonner ses droits à la mélodie et que le premier objectif du compositeur doit être de toucher la sensibilité de l’auditeur. On rappelle que de grands compositeurs comme Mozart n’ont rien inventé dans le langage musical. Les compositeurs se réclament de la tradition française (Debussy, Ravel, Fauré) qui choisit de rester tonale et exploite la modalité. Ils constatent que la musique de Schönberg et de ses successeurs, à la différence de celle de Rachmaninoff, ne s’est pas installée dans le répertoire. La musique électroacoustique est qualifiée de bruit confus, et ils reprochent aux œuvres de Boulez, Stockhausen et Xenakis leur complication factice. Le fonctionnement des jurys du ministère de la culture est mis en cause. Les membres du groupe plaident pour un retour à la tradition qui fasse place à l’émotion.

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